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à la recherche du Petit Pois Perdu (entre autres!)

13 avril 2023

1 an après...

Me revoilà presque une année plus tard…

Alors qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui se passe au juste ?

Depuis cette visite chez ma généraliste mi juin 2022, il s’est passé pas mal de choses…

D’abord, un diagnostic de dépression majeure posé assez “facilement” (et si difficile à digérer…) mais un traitement qui a mis du temps à être ajusté : abrutie par les médicaments mais pas suffisamment pour m’aider à dormir la nuit, ou en tout cas, pas suffisamment pour que mon corps se repose et aucun effet sur le “moral”.

Une prise en charge psychologique dès mi-juillet qui me permet, dans un premier temps, de “vider mon sac”, de poser des mots sur mon vécu, mes difficultés, mes peurs.

Un premier bilan faisant état de dépression majeure, trouble anxieux généralisé et troubles du comportement alimentaire. Ok. Y a du boulot.

J’entends des mots comme TSPT (Troubles du Stress Post Traumatique) et je me rappelle m’être dit “Oh, mais on parle de ça dans les films, pour les soldats qui reviennent de la guerre ! Mais… J’ai pas fait la guerre moi !”. Sauf qu’en fait… Si, j’ai subi des traumatismes et mon corps, mon cerveau s’en rappellent.

Après avoir établi une “ligne du temps” de mes forces / traumas, identifié les axes à travailler et préparé les futures sessions, on a pu commencer les séances d’EMDR, en gros, une psychothérapie basée sur les mouvements oculaires (si vous êtes curieux, il vous suffit de googler, vous trouverez pas mal d’infos !)

Et pour que vous puissiez imaginer à quel point c’est long, dites-vous que les séances d’EMDR ont commencé en janvier 2023. Oui. 6 mois après le début de la prise en charge psychologique.

En décembre, visite chez la pneumologue et date fixée pour une polysomnographie (un examen du sommeil quoi). Tout début janvier, je passe une nuit à la clinique pour vérifier tout ça et, ô surprise : apnée sévère du sommeil et décompensation cardiaque… 

Là encore, pour vous illustrer le propos, on parle d’apnée sévère à partir de 30 événements par heure. J’étais à 73. 

Le médecin m’explique donc que je suis presque en permanence en “pause respiratoire” et qu’au fur et à mesure que la nuit avance, mon cerveau et mon corps sont en souffrance et mon taux d’oxygène est en chute libre, avec tous les risques que ça comporte…

Je gagne donc une nuit bonus à la clinique avec ma nouvelle amie : ma machine à PPC (mais si, vous savez, cette petite machine qui envoie de l’air dans un joli masque dont on s’équipe pour dormir la nuit!). Résultat très concluant : je passe de 73 à 1 apnée par heure.

Autant vous dire que depuis janvier, je fais des nuits à peu près correctes et ça, c’est que du bonus!

Il y a aussi eu le rendez-vous chez le chirurgien bariatrique qui m’a enlevé mon anneau gastrique en mars 2022.

Le gentil chirurgien qui me dit en août et en janvier que non, je ne vais pas bien et qu’il ne veut pas m’opérer maintenant.

Oui, parce que, ce n’est un secret pour personne ici, le poids a toujours été un problème pour moi… 

Et bien figurez-vous qu’entre juin 2022 et janvier 2023, j’ai pris plus de 10 kilos.

Au vu de ma “problématique” psycho + troubles du comportement alimentaire, il me propose un séjour de réadaptation de 3 semaines en clinique…  On se revoit après et on discute de la suite.

La suite c’est le 20 avril à 8h30…

Entre tous ces rendez-vous médicaux “spécialisés”, il y a, bien sûr, les rendez-vous mensuels avec mon médecin traitant et les montagnes russes émotionnelles à chaque fin d’arrêt maladie où je me dis “ok, là je vais pouvoir reprendre” et où j’entends “pas de reprise dans l’immédiat”... 

J’avoue que, même si j’ai souvent eu envie de hurler “DANS L’IMMEDIAT?! mais ça fait X mois que je suis en arrêt là!”, je dois admettre, a posteriori, qu’elle a eu raison, je n’étais pas capable de reprendre.

Je vous épargnerai le rendez-vous lunaire avec l'assistante sociale de la sécurité sociale qui me propose d’aller voir la médecine du travail pour me faire licencier pour incapacité et qui ouvre des yeux tout ronds quand je lui dis que “Ah mais non, cet état je ne veux pas qu’il soit permanent, je pense bien reprendre le travail quand je pourrai”.

Où j’en suis aujourd’hui me direz-vous?

Aujourd’hui je vais mieux, ce n’est pas encore parfait, et ça ne le sera peut-être plus jamais, mais c’est mieux.

Je vais mieux surtout parce que je réussis un peu mieux à accepter le fait que, même si mes pathologies sont plutôt “invisibles”, elles n’en sont pas moins réelles.

Elles ne me définissent pas mais elles font partie de moi, du moins pour le moment.

Alors oui, j’avance lentement sur le chemin de la guérison, j’apprends chaque jour à prendre soin de moi, à être conciliante avec moi-même, à arrêter de m’excuser, me justifier de juste être là.

 

Voilà où j’en suis aujourd’hui.

 

 

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7 juillet 2022

Quand la digue cède...

7 ans… 364 semaines… 2548 jours… 

C’est donc à peu près la durée pendant laquelle j’aurai réussi (parfois moins efficacement) à porter ce masque, à garder cette digue en place.

 

7 ans pendant lesquels j’ai tout donné pour maintenir l’illusion,

364 semaines pendant lesquelles j’ai tout fait pour montrer que : “on a tous des épreuves à traverser dans la vie, c’est ok, je vais traverser les miennes”.

2548 jours à essayer, vraiment : en famille, avec les copains, au boulot, à la maison même… Parce que je n’avais pas envie d’expliquer, pas envie d’entendre qu’il faut tourner la page/prendre du recul/penser à autre chose.

Après tout, ma vie n’est pas pire que celle de quelqu’un d’autre, et lui/elle, arrive très bien à s’en sortir sans se plaindre.

 

Puis, il y a ce jour, le 2549e, 7 ans presque jour pour jour depuis la naissance de Léo.

 

Le rendez-vous, prévu depuis plus de 3 semaines pour renouveler mon traitement pour la tension, chez le médecin traitant.

Je parle de ma tension qui rejoue au yo-yo depuis quelques semaines et des insomnies, malgré la semaine de vacances qui vient de se terminer.

Le rendez-vous se passe tout à fait normalement jusqu’au moment où elle me pose une question, toute simple, qui semble tout à fait anodine : “et sinon, comment allez-vous?”.

Et là… Je fonds en larmes… Juste comme ça… Impossible de m’arrêter ! 

Je m’excuse, je dis que je ne comprends pas, que je ne sais pas ce qui se passe… 

Je suis fatiguée mais si elle me donne quelque chose pour m’aider à dormir ça ira mieux.

 

Pour vous mettre en situation, il faut savoir que ma généraliste, c’est un petit bout de femme qui exerce depuis un bout de temps, du genre directe, qui ne mâche pas ses mots et qui ne fait pas de cadeaux.

Alors, quand elle pose son stylo et qu’elle me regarde dans les yeux en disant : 

“Bon, il y a certaines choses que je veux vous dire depuis longtemps mais ce n’était pas le bon moment. Là, il faut que je vous en parle”... Ben tu l’écoutes !

 

Je l’entends me dire que depuis un long moment j’essaie de maintenir ma petite barque à flot, avec des hauts, des bas, et que je fais ça seule, comme une grande, sans “soutien médical” quel qu’il soit : 

- refus d’arrêts de travail à plusieurs reprises (c’est pas le moment et puis je suis pas une tire au flanc!), 

- plus de soutien psy (ça ne cadrait pas avec les horaires de boulot),

- pas d’aide médicamenteuse (je ne veux pas rentrer là-dedans). 

 

Bref, je fais comme on m’a appris : j’encaisse et je gère. Ouaip.

 

J’ai accumulé, encore et encore, ces évènements de ma vie, sauf que là, la barque a pris l’eau et qu’elle coule, en emmenant le matelot (on dit un “matelot” pour une barque d’ailleurs ?) avec elle.

Je me noie. Mon corps et ma tête me lâchent.

J’ai pas tout compris ce soir-là, mais je suis rentrée à la maison avec une ordonnance et un arrêt de travail de 3 semaines.

3 semaines, à la maison, seule avec moi et moi, tous les jours, de 8 à 17h30 ? 

Mmmmh… Pas convaincue de l’idée mais vu que j’ai pas le choix…

 

J’ai revu Mme la généraliste 15 jours plus tard et je vais commencer à l’envers, je vais vous donner le verdict avant de vous expliquer.

Verdict donc ? “En fait, c’est plutôt bien, vous ne me semblez pas si dépressive que ça !” 

Ah mais oui ! Mais évidemment que c’est une bonne nouvelle ! Mais… Alors… Euh… 

Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Non parce que bon… Ok, j’arrive à verbaliser que je ne vais pas bien, mais j’aimerais savoir ce qui se passe. Parce que venir la voir et “avouer” que ça ne va pas c’est déjà difficile, mais si en plus on ne sait pas ce que j’ai… V’là la culpabilité.

Après avoir eu droit à un : “Alors déjà vous ne vous inquiétez pas, les gens qui font semblant, on apprend très vite à les reconnaître. Ensuite, je suis très très tranquille avec ce que je fais actuellement, c’est à dire vous faire prendre soin de vous”.

Mesdames, Messieurs : “Effondrement intérieur”... Oui, comme ça : La digue a cédé et la vague emmène tout ce qu’elle trouve sur son passage (ma santé mentale y compris dirait-on…).

 

Comment ça s’est présenté chez moi ?

 

De manière insidieuse je crois… Je pense que le fait de ne pas avoir confiance en moi, d’avoir une estime personnelle pas très très élevée n’a pas dû aider.

La PMA, la perte de Léo, de Zoé, le décès de mon papa, la décision d’arrêter la PMA (8 ans, 5 grossesses, 2 accouchements prématurés, 3 fausses couches précoces dont une par aspiration,...), le décès de Nicolas (le compagnon de ma petite belle-soeur) et aussi la perte de mon petit Loki… Tout ça a contribué au mal-être que je ressentais.

Mais depuis quelque temps, je ne me reconnais plus, je ne suis plus celle que j’étais.

 

Puis il y a les faits, des trucs du genre :

- Au bureau, s’obliger régulièrement à se mordre la langue parce que je suis la chieuse qui n’est jamais d’accord. M’en vouloir parce que, parfois, même si j’essaie de faire attention, je suis maladroite, je dis mal les choses et j’ai certainement dû blesser l’une ou l’autre. Mais c’est aussi être moins concentrée, moins productive.

- Avec les copains, me refermer complètement sur moi-même, ne plus avoir envie de voir les gens, ne plus échanger, ne plus partager, s’engueuler pour des futilités.

- A la maison, fondre en larmes parce que j’ai renversé la totalité de l’appareil à gâteau sur le plan de travail ou parce que j’ai laissé bouillir et déborder l’eau de cuisson des pâtes partout.

 

Et cette sensation permanente, de n’avoir ma place nulle part, de n’être légitime nulle part.

Pas d’envies suicidaires mais m’interroger et me dire “et si j’étais pas là ?”.

 

Attention, je ne suis pas en train de me plaindre de quoi que ce soit ou de dire que ma vie est plus difficile que la vôtre, non.

Je suis venue au monde avec ces cartes-là, c’est mon jeu, je n’en aurai pas d’autre, j’en ai conscience.

C’est juste que c’est trop difficile depuis trop longtemps, je ne sais plus comment faire et j’ai bien été obligée de me l’avouer.

4 février 2022

La valse des sentiments

Oui, oui, ce blog existe toujours! Il est toujours vivant mesdames et messieurs!

La pondeuse d’articles est, certes, bien peu productive (c’est le moins que l’on puisse dire…) mais elle a toujours des choses à vous raconter. C’est juste qu’elle ne prend pas le temps de venir coucher ici son ressenti.

Par où commencer d’ailleurs?

 

Par aujourd’hui tiens! Le présent, c’est bien de parler de l’instant présent aussi!

Donc… Je prends le temps de me connecter et de venir me raconter à vous (encore une fois) parce que ça y est : après 2 ans de résistance, j’ai été chopée par ce vilain virus qui nous pourrit la vie à tous, j’ai nommé notre bien connu “COVID 19” (oui, je dis “il”, parce que j’ai envie!).

Me voici donc, fiévreuse, sans voix, sous ma couette, à vous écrire, une fois de plus! (Update : cet article ayant été écrit en 3 jours, les conditions se sont un poil améliorées!)

 

J’ai envie de vous parler de sentiment, plus particulièrement de cette valse de sentiments, tous plus différents les uns que les autres et qui viennent vous submerger par vagues plus ou moins violentes, à tel point que, par moment, vous n’êtes absolument plus en capacité de les gérer.

Cette impression d’avoir trop de choses à l’intérieur et plus assez de place pour parvenir à les cacher ou, au moins, les mettre de côté pour un moment.

 

Parce que, je dois bien me rendre à l’évidence : c’est pile poil là que j’en suis.

J’ai toujours eu cette tendance à prendre les choses à coeur, c’est ce que je suis et je n’ai pas envie que ça change.

J’ai toujours eu envie de croire que l’Être humain n’est pas mauvais de base (même si, ok, il a tendance à être stupide…) et je n’ai pas envie que ça change.

Je suis souvent maladroite mais j’essaie d’être sincère avec les gens, d’avoir un seul et unique discours et je n’ai pas envie que ça change.

J’ai conscience que chacun vit ses propres drames, ses propres difficultés et qu’on vit tous les événements à travers notre propre prisme.

 

Mais ces derniers temps tout me dépasse, la société, les gens, leur comportement… 

Tout me met rapidement en colère, trop rapidement. Et j’ai de plus en plus de mal à gérer ça.

Et dans ces moments-là, tout se bouscule, tout s’entrechoque dans ma petite tête et le mélange n’est pas super sympa à voir. La seule solution que j’ai pu mettre en place pour l’instant c’est m’isoler. Essayer d’ouvrir un à un les petits tiroirs de mon cerveau et trouver de la place pour ranger tout ça, sauf que… Ben de la place y’en a plus! Je sature, simplement.

J’ai beau essayer d’analyser, de voir le positif (parce que oui, il y en a, bien sûr !), ça ne suffit plus.

 

Parfois je me dis que, un peu malgré moi, j’ai mis en veille certains ressentis, que je n’ai pas dit les choses pour différentes raisons : pas le bon moment, pas le bon endroit, pas la bonne manière, pas la bonne personne, pas envie de conflit, …

Sauf que le temps a passé et que ces ressentis, ces non-dits, eux, ne se sont pas estompés et ont encore moins disparu.

 

Alors oui, je suis triste, en colère, découragée, dégoûtée… Et je ne sais pas trop comment me sortir de ça seule, la résilience ne suffisant carrément plus.

 

Aller voir un psychiatre? 

Sans doute… Mais est-ce que je suis prête à remuer tout ça, encore une fois?

 

Je relis ce billet et je me rends compte qu’il n’est ni drôle, ni agréable à lire et vous m’en voyez désolée.

Sachez que la rédaction fait au mieux pour que les choses rentrent dans l’ordre et qu’elle puisse revenir rapidement vous raconter ses bêtises ! :)

 

A bientôt !

27 février 2021

Les pages qu'on tourne...

Donc… La dernière fois que je vous ai écrit ici c’était en juillet 2019…

C’était il y a une éternité… Tellement de choses se sont passées depuis…

 

Il y a eu l’annonce du cancer de mon papa en mai et son décès, en novembre.

Trop tôt, trop vite, trop injuste…

J’ai souvent dit ici que perdre un enfant était l’événement le plus injuste, le plus douloureux d’une vie… Mais finalement, ces choses-là ne se quantifient pas : la douleur ne se quantifie pas, le chagrin ressenti ne se mesure pas. La perte d’une personne qu’on aime, peu importe son âge, le temps qu’on a passé avec elle, tout ça ne compte pas :

La douleur reste la douleur, le chemin à parcourir pour aller mieux est semé d’embûches, tortueux et interminable.

On s’en relève, parce qu’on a pas le choix, mais cette perte, ce chagrin, ce sentiment d’impuissance, ça nous change. Définitivement.

 

Ensuite il y a eu les nouveaux essais FIV avec le gentil Professeur Machin après la pose du cerclage et cette fameuse “ponction ovarienne de l’enfer” en décembre 2019 (enfin je crois…).

En gros, j’ai eu droit à une bonne stimulation et, au moment de la ponction, l’anesthésiste m’annonce que “le Professeur ne veut pas prendre le risque de vous faire mal  donc on va vous faire une rachi”... 

Ô joie, Ô bonheur… J’ai beau essayer de négocier, de dire que “la rachi, je la sens pas”... ça sera rachi et rien d’autre… Je suis tendue comme un string trop petit, ils sont obligés de me piquer 2x.

A la sortie du bloc, je fais un malaise mais on me remonte dans ma chambre, que je quitte en début d’après-midi avec un mal de tête infernal.

Le mal de tête ne passera pas, il faudra que je sois pratiquement incapable de me lever du week-end pour que j’accepte de me faire emmener en balade par les gentils ambulanciers, me gaver de caféine (et de morphine, ce truc magique!) pendant presque 48h pour finir par me dire que j’ai probablement une “brèche” due à la ponction et que, même si le geste est simple à faire (ils appellent ça un “bloodpatch”), eh ben, ils ne le feront pas dans cet hôpital! 

C’est donc le Professeur Machin et son équipe au top qui m’ont prise en charge, fait une petite piqûre magique à l’endroit de la fuite et HOP! Retour à la maison.

 

Bref, tout ça pour vous dire qu’après une fin 2019 chaotique et une année 2020 sensiblement aussi… Nulle à chier (Ouais, appelons un chat un chat, on est entre nous après tout) tant au niveau pro (oui, je vous épargne les détails!) qu’au point de vue des tentatives de FIV (2 échecs et une nouvelle fausse couche précoce).

 

Bref! Après tout ça, à 42 ans, je pense qu’il est temps de se rendre à l’évidence : Mon corps ne m’autorise pas à porter un enfant.

 

Est-ce que je suis triste? Bien sûr…

Est-ce que c’est difficile? Evidemment...

Est-ce que je ne peux m’empêcher de penser que ces 7 années de parcours se clôturent par un constat d’échec? Partiellement…

Est-ce que ça signifie entamer un nouveau processus de deuil? Bien différent de ce que j’ai connu jusqu’à présent? Tout à fait… Le deuil d’une idée, totalement immatérielle…

 

Il faudra que je fasse un point sur ce parcours PMA, un jour, quand je trouverai le courage de le mettre par écrit : vous expliquer que, malgré tout, il y a du positif, que j’ai appris, que j’ai changé.

Mais pas tout de suite, non. 

D’abord je vais prendre le temps de mettre de l’ordre dans tout ça, penser à prendre soin de moi (physiquement et psychologiquement) et avancer, lentement mais sûrement!

 

Une page se tourne, mais le livre n’est pas terminé, pas encore.

 

 

6 juillet 2019

Les mois qui passent...

Bon, ok, 4 mois sans écrire… ça fait long!

J’ai pourtant voulu revenir 100 fois par ici, tapoter sur le clavier ce que j’avais à partager avec vous.

Mais voilà, le quotidien, les aléas, la fatigue… Tout ça fait que je ne redébarque que maintenant!

 

En 4 mois il y a donc eu :

  • L’IRM totalement WTF où j’ai appris que, oui, il y avait toujours un kyste non résorbé sur l’ovaire droit. Mais aussi, en bonus, que plusieurs foyers d’endométriose s’étaient fait une place bien au chaud dans mon moi intérieur (ceci expliquant donc les règles longues, abondantes et trèèèèès douloureuses apparemment).

  • La date pour la pose du (2e…) cerclage de Benson : le 23 avril

  • Le rendez-vous avec l’anesthésiste qui me prend pour la Reine des abruties mais qui a fini par se détendre en fin de rv.

  • La pose du cerclage qui s’est ultra bien passée (une fois n’est pas coutume!) Une hospitalisation de 3 jours dans un service où l’équipe est super attentive et agréable, une gestion de la douleur au top et… Une bouffe dégueu (évidemment ^^)

  • La surprise de me réveiller avec une cicatrice de 20cm et des agrafes de partout alors que je pensais avoir 3 petits trous-trous… Oui, parce qu’une laparotomie n’est pas une laparoscopie :)

  • Le retour à la maison, douloureux, mais avec une petite maman qui a pris soin de moi et n’a pas voulu que je bouge ^^

  • 3 semaines de repos et HOP! Retour au boulot!

 

Cette semaine, nous avons revu le Professeur Machin qui nous a confirmé une reprise de protocole FIV ICSI au prochain cycle.

Par contre, les produits utilisés ne sont pas ceux que j’avais “l’habitude” d’avoir… Il me reste donc tout un cycle de traitement au frais dans le frigo (6 boîtes de Menopur 600, du Décapeptyl, de l’Orgalutran et de l’Ovitrelle) dont j’aimerais faire profiter une personne qui en a besoin… Je peux difficilement me résoudre à jeter tout ça alors que certaines sont en galère. Si vous êtes dans ce cas ou que vous connaissez quelqu’un susceptible d’être intéressé, n’hésitez pas à me contacter.

 

Les prochaines étapes seront donc (si j’ai bien compris!) :

Attente du prochain cycle, “blocage” de celui-ci à l’aide de pschiiiiit dans le nez (oui, oui!) et au 21e jour, début de la stimulation ovarienne. 

Notre Professeur Machin prévoit une ponction tout début septembre et a l’air plutôt confiant, lui!

 

Je vous avoue que de mon côté, je suis plutôt fataliste, je laisse venir les jours les uns après les autres et advienne que pourra. 

 

06 juillet 2019, Virginie, 40 ans et 7 mois, reste 2 FIV possible au compteur...

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17 mars 2019

La nouvelle rencontre!!

Depuis un moment je m’interrogeais sur le fait de reprendre ou pas le parcours du combattant qui est devenu le nôtre depuis 5 ans maintenant, oscillant constamment entre le “Mais merde, il nous reste 2 essais, tentons-les!” et le “J’ai peur et je n’ose pas prendre le risque de revivre ce qu’on a déjà vécu trop de fois”.

Alors, après réflexion (ouais, je sais, ça a pris du temps…) et pas mal de discussions à gauche, à droite (remember : pas de tabou, tout ça, tout ça…), j’ai fini par prendre ce rendez-vous avec le Professeur Machin, grand ponte de la PMA sur Lyon…

 

Etonnamment, le délai de rendez-vous a été super rapide!

A peine 15 jours d’attente et nous voilà donc, avec notre pile de dossiers sous le bras, dans la salle d’attente de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de Lyon, avec nos questions, nos appréhensions et, toujours, l’espoir fou qu’il nous annonce que rien n’est perdu…

Le Professeur Machin a beau être un grand ponte dans son domaine, il nous accueille de manière décontractée et utilise des termes clairs, sans mâcher ses mots… J’aime bien, il marque un point!

 

Après avoir écouté notre parcours chaotique, il nous pose quelques questions et, c’est précisément à ce moment que l’Amoureux et moi nous sommes retrouvés dans la 4e dimension!

 

D’abord, en parlant du cerclage qui m’a été posé en 2017, le grand Monsieur nous annonce qu’il “trouve toujours ça dommage quand un chirurgien privilégie la simplicité du geste à son utilité”...

Eh ouais! En gros, le cerclage posé est “relativement” efficace mais l’aurait été vachement plus s’il avait été posé par laparoscopie (3 petits trous, caméras dans le bidou, on fait bouger quelques organes pour accéder au haut de l’utérus et HOP! Un peu de couture pour empêcher ce foutu col de s’ouvrir…).

Lorsque j’ajoute que, suite à la pose du cerclage, j’ai eu un hématome rétro cervical (qui n’est, apparemment pas encore résorbé et reste douloureux) et que les gynécos de l’hôpital m’ont informée qu’un petit coup de chirurgie serait nécessaire pour le faire disparaître, il lève les bras au ciel en disant “Mais surtout pas Oh la la!! On ne sait jamais ce qu’on va trouver dans ces endroits super vascularisés donc pour ne pas tenter le diable, on ne va pas y fourrer les mains!”.

Ah. Ok. Mais… Mais pourquoi “on” ne m’a jamais dit ça?....

 

 

 

L’hallucination continue quand il me demande de quand date ma dernière IRM…

Ben, c’est à dire que… Je n’en ai jamais eu Monsieur le Grand Ponte de la PMA…

Petit regard entendu de sa part suivi d’un “ok, on va commencer par là alors hein? C’est la base”.

Wait… Je vois un gynéco tous les ans depuis mes 16 ans, ça fait 5 ans qu’on est en PMA, TOUS les gynécos de la région ont dû jeter un oeil à mon moi intérieur et AUCUN de ces médecins n’a pensé qu’il serait bien de me faire passer une IRM??... Put… Mais réveillez-moi quoi…

 

 

Notre nouvel allié fini l’entretien en nous disant que rien n’est perdu, que lui veut voir le résultat des exams mais que, de base, il part sur une nouvelle intervention pour placer un cerclage par laparo et qu’ensuite on repart sur des cycles de stim pour tenter de récup de jolis embryons à J5 post ponction.

 

 

C’est donc un peu sonnés, beaucoup en colère et plein d’interrogations que nous rentrons chez nous…

 

 

Vous pensez que c’est fini hein?... Ben non!

Je vous raconte mon IRM dans le post suivant! :)

6 février 2019

Une fois n'est pas coutume...

… Alors voilà!

Je n’ai pas l’habitude d’écrire sur autre chose que le parcours PMA tel que je le vis mais, ce soir, j’ai envie de vous raconter autre chose :

J’ai envie de vous parler de ce boulot, que j’ai commencé depuis mi-décembre et qui est super intéressant, mais aussi et surtout de “l’équipe” avec laquelle je passe mes journées, du lundi au vendredi!

 

Pendant de longs mois (voire même quelques années…) j’ai cherché à retravailler.

Dans mon domaine de prédilection d’abord et, ensuite, un peu partout…

Près de la maison d’abord, peu importe l’endroit ensuite…

En temps plein, temps partiel, CDI, CDD, tout ça était devenu complètement secondaire.

Même les prétentions salariales : Aux chiottes!

J’en étais arrivée à un point où “n’importe quoi” aurait fait l’affaire (Attention hein! N’allez pas interpréter mon “n’importe quoi” de manière péjorative!);

La seule chose que j’ai refusé de changer dans ma recherche d’emploi c’est ce que je suis, avec tout ce que ça implique dont, notamment, ce suivi PMA.

Le mâle et mon entourage n’approuvaient pas forcément ce choix mais je suis têtue… Je m’y suis accrochée.

Est-ce que ça m’a porté préjudice? Sans aucun doute, oui.

Est-ce que je suis passée à côté de certains poste “à cause” de ça? J’en suis certaine.

 

Mais je n’ai pas lâché, j’ai continué à croire que, quelque part, se trouvait un employeur qui pense qu’il existe des personnes motivées ET qui ont un projet de vie.

Et vous savez quoi? Ben, après plus de 2 ans de galère, je l’ai rencontré!!

 

Elle était assise juste devant moi, une petite nana, blonde, avec des lunettes et un air très sérieux qui, au cours de l’entretien m’annonce qu’elle, ce qu’elle veut c’est quelqu’un qui bosse, qui aime travailler en équipe et qui va faire partie de la famille.

Devinez quoi? Bah ouais, j’ai balancé que j’allais sans doute me tirer une balle dans le pied mais que “tant pis”, je me voyais pas ne pas être honnête…

Alors, ok, j’ai pas eu le poste en CDI, non… Mais elle a repensé à moi quelques semaines plus tard et depuis décembre, j’ai embarqué dans une nouvelles jolie aventure!

Je ne suis même pas certaine de l’avoir remerciée pour ça d’ailleurs… Faudra que j’y pense!

 

Mais c’est pas fini… Quand elle m’a vendu son équipe soudée et qui bosse vraiment ensemble, j’ai eu envie d’y croire mais j’étais sceptique : 5 nanas, ensemble dans un bureau? ça doit tailler de temps en temps et se crêper le chignon…

Ben… NON!

En fait… Comment vous dire? Je travaille depuis plus d’un mois maintenant avec des nanas adorables, qui s’entraident, qui sont bienveillantes… Et parfois complètement déjantées aussi ^^

C’est tellement peu courant (J’vous vois les anciennes collègues hein! Croyez pas que j’vous oublie ^^) que ça mérite d’être dit… Enfin… Ou pas d’ailleurs… Mais moi j’avais envie de vous le dire!

Et puis… ça fait du bien BORDEL!!!

13 janvier 2019

La nouvelle année!

2018 est donc bel et bien terminée, il me restait encore 18 jours pour vous souhaiter une année 2019 remplie de jolies choses en tout genre! C’est à présent chose faite!

Profitez de chaque petit moment de bonheur et des personnes que vous chérissez...

 

Par ici, la fin d’année a été un peu… Mouvementée dirais-je!

Tout a commencé par un anniversaire “surprise” préparé par l’amoureux :

Il m’a emmenée dans resto étoilé (MIAM!) où nous attendaient mes parents et ma grand mère de 92 ans! Une soirée au top, du début à la fin, avec les gens que j’aime, que demander de plus?

Ah oui! Un séjour de 9 jours en Irlande préparé avec soin par Monsieur! Depuis le temps qu’on en parlait tous les deux!

 

Quelques jours après avoir franchi le cap des 40 ans, un message sur le portable m’informe que la Directrice d’une association, que j’ai rencontrée il y a quelques semaines, souhaite me revoir!

Je reprend donc le boulot mi décembre, à temps plein, pour une année (pour le moment… croisez les doigts pour que ça continue s’il vous plaît!)!

Un travail intéressant, un domaine que je ne connais pas mais qui m’attire beaucoup (après la protection de majeurs sous mesure tutélaire, me voilà dans le milieu de la protection de l’enfance…), tout ça dans une équipe qui a l’air au top!

 

Noël en famille, en Belgique, pour quelques jours, trop courts, comme à chaque fois et retour à la maison pour accueillir des amis avec qui passer le cap de la nouvelle année.

J’ai rencontré deux petites filles adorables, qu’on a envie de croquer tellement elles sont mignonnes! Mia, quelques semaines et Louise, 8 mois!

J’ai passé peu de temps avec Mia mais elle a déjà l’air super cool et bien dans ses pyjamas en molleton!

Quant à Louise, elle a accepté que la prenne dans mes bras et m’a fait découvrir la “Pampa Dance” (la danse du bébé content quoi!), la demoiselle a été super sage, nous a sorti ses plus jolis sourires…

A-DO-RA-BLES je vous dis!

Même si sortir le lit et le transat prévus pour Léo et voir tout ça installé n’a pas été évident, je pense que j’ai géré plutôt pas mal niveau débordement d’émotions!

 

L’année de mes 40 ans commence bien, non?!

 

Bon, en parallèle, après discussion avec ma responsable, je me suis engagée à ne reprendre le parcours PMA qu’en mars…

Le temps d’être un minimum formée, autonome et que cette formation ne soit pas interrompue par des absences pour causes d’examens ou contrôles en tout genre.

 

De toute façon, je reste lucide, je suis consciente que plus le temps passe, plus l’espoir de tenir un bébé à nous dans nos bras s’amenuise…

Je repartirai en stim pour nos 2 dernières FIV en mars, pas défaitiste, non, mais juste… Comment dire? Fataliste? Résignée?

Je prendrai ce qui viendra et ferai comme chaque jour depuis que nous avons mis les pieds dans ce parcours, en janvier 2014 : un jour après l’autre.

18 novembre 2018

Deux mois plus tard...

Deux mois depuis le dernier article par ici, de nouveaux rendez-vous médicaux, toujours les mêmes questions posées et… Toujours les mêmes interrogations.

D’un côté, le gynéco de l’hôpital qui m’a posé le cerclage définitif et son assurance à toute épreuve : “Des cerclages comme celui-là j’en ai posé des dizaines et mes patientes ont mené leurs grossesses à terme sans accroc, le col n’a pas bougé”.

De l’autre, la gynéco du centre PMA (Mon petit Docteur Barbie) qui continue de trouver anormal le fait d’avoir pu dilater mon col trop facilement,d’y passer tranquillement 2 doigts après l’intervention, et qui continue de s’informer auprès de ses collègues (Normal? Pas normal? Que faire en cas de nouvelle grossesse?).

 

 

Me voilà donc avec les copines du groupe de parole (deuil périnatal, tout ça... ), il y a presque 15 jours, à partager mes péripéties, mes doutes, mes craintes et ma colère…

L’avis est sans appel et unanime : “Vas prendre un 3e avis ailleurs, chez quelqu’un qui a vraiment l’habitude de ce genre de situation!”

Ouais bon… Je dois  bien avouer qu’elles n’ont pas tort les gentilles copines…                     Mais bon, reprendre rendez-vous, perdre un temps dingue parce que je ne suis pas encore patiente du médecin en question, repartir sur des examens en tout genre… Avec mes 40 ans qui pointent le bout de leur nez bientôt, comment dire?... Je suis pas super convaincue.

“Pas de panique” d’après la psy, elles vont se charger (elle et la cadre sage-femme) de glisser un mot au staff gynéco et tenter de m’obtenir, dossier à l’appui, un rendez-vous sur Lyon ou Montpellier dès que possible (j’ai déjà dit que ces nanas étaient au top? Ouais hein?!).

A ce jour, pas encore de retour… J’hésite à relancer…

 

 

En attendant, Docteur Barbie et l’amoureux pensent qu’il faut continuer, qu’il nous reste 2 FIV à tenter alors on va tenter hein? Sans conviction et avec énormément d’appréhension de mon côté mais bon… Soyons fous, forçons encore un peu la chance… Celle qui nous a fait défaut jusqu’ici.

Embarquement FIV 3 en janvier 2019…

20 septembre 2018

Les annonces...

Depuis le temps, je pensais m’y être blindée, mais force est de constater que non, ces annonces de grossesses viennent encore et toujours me gratouiller, juste là, où ça pique fort…

Alors oui, ça gratouille, ça pique, ça fait mal au ventre et me déchire un peu plus le coeur, mais ce n’est pas le pire…

Le pire, ce qui me fait peur, c’est de découvrir, il y a peu, que, certaines de ces annonces me laissent de marbre ou me dégoûtent...

 

 

Je ne parle pas ici du couple d’amis qui connaît enfin ce bonheur après avoir vécu le chagrin et la douleur des fausses couches, non… Cette annonce là, elle me fait VRAIMENT plaisir! Je suis heureuse pour eux et je leur souhaite tellement, tellement de bonheur! Et lui, je l’aime comme un frère, alors savoir qu’il va enfin devenir papa… Ben ça me touche, beaucoup, énormément… D’autant plus que je sais à quel point ça a été difficile pour lui de nous, de me l’annoncer (peur de blesser, de remuer le couteau dans la plaie…).

 

 

Non… Ce qui me laisse de marbre c’est d’apprendre la grossesse d’une personne de ma famille, une jeune fille dont j’ai été proche, très proche, que j’ai pendant de longues années considérée comme ma petite soeur (alors qu’elle est une cousine), par hasard, au détour d’une conversation avec ma maman.

Je n’ai pas “mérité” son attention lors de la naissance de Léo (ni pour celle de Zoé d’ailleurs…), elle a préféré aller fêter l’arrivée d’un autre bébé (en bonne santé, lui, c’est plus facile, hein…) et j’ai donc coupé les ponts (je suis dure? Peut-être…). Dès lors, il devrait me paraître logique de ne pas plus “mériter” le fait d’apprendre sa grossesse… Soit.

Son comportement me blesse, une fois de plus, mais ce qui me choque le plus c’est ma réaction…

Quand je l’ai appris, la première chose que j’ai pensé c’est que c’est injuste, que la première de nous deux qui devait donner un arrière petit enfant à notre grand mère c’était moi, pas elle… MOI BORDEL! (De la jalousie? Sans aucun doute…)

Je n’ai pas pensé à leur bonheur, je n’ai ressenti aucune joie pour eux, j’ai été à deux doigts de dire des choses dégueulasses et ça, c’est tellement pas moi…

Je ne veux pas devenir cette femme là, je ne peux pas.

 

Avoir conscience que ses mots, ses pensées sont durs mais s’en taper royalement c’est quand même vachement moche non? Apprendre une bonne nouvelle qui va apporter du bonheur aux gens et tout ramener à soi, c’est quand même vachement égoïste non?...

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