Les annonces...
Depuis le temps, je pensais m’y être blindée, mais force est de constater que non, ces annonces de grossesses viennent encore et toujours me gratouiller, juste là, où ça pique fort…
Alors oui, ça gratouille, ça pique, ça fait mal au ventre et me déchire un peu plus le coeur, mais ce n’est pas le pire…
Le pire, ce qui me fait peur, c’est de découvrir, il y a peu, que, certaines de ces annonces me laissent de marbre ou me dégoûtent...
Je ne parle pas ici du couple d’amis qui connaît enfin ce bonheur après avoir vécu le chagrin et la douleur des fausses couches, non… Cette annonce là, elle me fait VRAIMENT plaisir! Je suis heureuse pour eux et je leur souhaite tellement, tellement de bonheur! Et lui, je l’aime comme un frère, alors savoir qu’il va enfin devenir papa… Ben ça me touche, beaucoup, énormément… D’autant plus que je sais à quel point ça a été difficile pour lui de nous, de me l’annoncer (peur de blesser, de remuer le couteau dans la plaie…).
Non… Ce qui me laisse de marbre c’est d’apprendre la grossesse d’une personne de ma famille, une jeune fille dont j’ai été proche, très proche, que j’ai pendant de longues années considérée comme ma petite soeur (alors qu’elle est une cousine), par hasard, au détour d’une conversation avec ma maman.
Je n’ai pas “mérité” son attention lors de la naissance de Léo (ni pour celle de Zoé d’ailleurs…), elle a préféré aller fêter l’arrivée d’un autre bébé (en bonne santé, lui, c’est plus facile, hein…) et j’ai donc coupé les ponts (je suis dure? Peut-être…). Dès lors, il devrait me paraître logique de ne pas plus “mériter” le fait d’apprendre sa grossesse… Soit.
Son comportement me blesse, une fois de plus, mais ce qui me choque le plus c’est ma réaction…
Quand je l’ai appris, la première chose que j’ai pensé c’est que c’est injuste, que la première de nous deux qui devait donner un arrière petit enfant à notre grand mère c’était moi, pas elle… MOI BORDEL! (De la jalousie? Sans aucun doute…)
Je n’ai pas pensé à leur bonheur, je n’ai ressenti aucune joie pour eux, j’ai été à deux doigts de dire des choses dégueulasses et ça, c’est tellement pas moi…
Je ne veux pas devenir cette femme là, je ne peux pas.
Avoir conscience que ses mots, ses pensées sont durs mais s’en taper royalement c’est quand même vachement moche non? Apprendre une bonne nouvelle qui va apporter du bonheur aux gens et tout ramener à soi, c’est quand même vachement égoïste non?...