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à la recherche du Petit Pois Perdu (entre autres!)
13 avril 2023

1 an après...

Me revoilà presque une année plus tard…

Alors qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui se passe au juste ?

Depuis cette visite chez ma généraliste mi juin 2022, il s’est passé pas mal de choses…

D’abord, un diagnostic de dépression majeure posé assez “facilement” (et si difficile à digérer…) mais un traitement qui a mis du temps à être ajusté : abrutie par les médicaments mais pas suffisamment pour m’aider à dormir la nuit, ou en tout cas, pas suffisamment pour que mon corps se repose et aucun effet sur le “moral”.

Une prise en charge psychologique dès mi-juillet qui me permet, dans un premier temps, de “vider mon sac”, de poser des mots sur mon vécu, mes difficultés, mes peurs.

Un premier bilan faisant état de dépression majeure, trouble anxieux généralisé et troubles du comportement alimentaire. Ok. Y a du boulot.

J’entends des mots comme TSPT (Troubles du Stress Post Traumatique) et je me rappelle m’être dit “Oh, mais on parle de ça dans les films, pour les soldats qui reviennent de la guerre ! Mais… J’ai pas fait la guerre moi !”. Sauf qu’en fait… Si, j’ai subi des traumatismes et mon corps, mon cerveau s’en rappellent.

Après avoir établi une “ligne du temps” de mes forces / traumas, identifié les axes à travailler et préparé les futures sessions, on a pu commencer les séances d’EMDR, en gros, une psychothérapie basée sur les mouvements oculaires (si vous êtes curieux, il vous suffit de googler, vous trouverez pas mal d’infos !)

Et pour que vous puissiez imaginer à quel point c’est long, dites-vous que les séances d’EMDR ont commencé en janvier 2023. Oui. 6 mois après le début de la prise en charge psychologique.

En décembre, visite chez la pneumologue et date fixée pour une polysomnographie (un examen du sommeil quoi). Tout début janvier, je passe une nuit à la clinique pour vérifier tout ça et, ô surprise : apnée sévère du sommeil et décompensation cardiaque… 

Là encore, pour vous illustrer le propos, on parle d’apnée sévère à partir de 30 événements par heure. J’étais à 73. 

Le médecin m’explique donc que je suis presque en permanence en “pause respiratoire” et qu’au fur et à mesure que la nuit avance, mon cerveau et mon corps sont en souffrance et mon taux d’oxygène est en chute libre, avec tous les risques que ça comporte…

Je gagne donc une nuit bonus à la clinique avec ma nouvelle amie : ma machine à PPC (mais si, vous savez, cette petite machine qui envoie de l’air dans un joli masque dont on s’équipe pour dormir la nuit!). Résultat très concluant : je passe de 73 à 1 apnée par heure.

Autant vous dire que depuis janvier, je fais des nuits à peu près correctes et ça, c’est que du bonus!

Il y a aussi eu le rendez-vous chez le chirurgien bariatrique qui m’a enlevé mon anneau gastrique en mars 2022.

Le gentil chirurgien qui me dit en août et en janvier que non, je ne vais pas bien et qu’il ne veut pas m’opérer maintenant.

Oui, parce que, ce n’est un secret pour personne ici, le poids a toujours été un problème pour moi… 

Et bien figurez-vous qu’entre juin 2022 et janvier 2023, j’ai pris plus de 10 kilos.

Au vu de ma “problématique” psycho + troubles du comportement alimentaire, il me propose un séjour de réadaptation de 3 semaines en clinique…  On se revoit après et on discute de la suite.

La suite c’est le 20 avril à 8h30…

Entre tous ces rendez-vous médicaux “spécialisés”, il y a, bien sûr, les rendez-vous mensuels avec mon médecin traitant et les montagnes russes émotionnelles à chaque fin d’arrêt maladie où je me dis “ok, là je vais pouvoir reprendre” et où j’entends “pas de reprise dans l’immédiat”... 

J’avoue que, même si j’ai souvent eu envie de hurler “DANS L’IMMEDIAT?! mais ça fait X mois que je suis en arrêt là!”, je dois admettre, a posteriori, qu’elle a eu raison, je n’étais pas capable de reprendre.

Je vous épargnerai le rendez-vous lunaire avec l'assistante sociale de la sécurité sociale qui me propose d’aller voir la médecine du travail pour me faire licencier pour incapacité et qui ouvre des yeux tout ronds quand je lui dis que “Ah mais non, cet état je ne veux pas qu’il soit permanent, je pense bien reprendre le travail quand je pourrai”.

Où j’en suis aujourd’hui me direz-vous?

Aujourd’hui je vais mieux, ce n’est pas encore parfait, et ça ne le sera peut-être plus jamais, mais c’est mieux.

Je vais mieux surtout parce que je réussis un peu mieux à accepter le fait que, même si mes pathologies sont plutôt “invisibles”, elles n’en sont pas moins réelles.

Elles ne me définissent pas mais elles font partie de moi, du moins pour le moment.

Alors oui, j’avance lentement sur le chemin de la guérison, j’apprends chaque jour à prendre soin de moi, à être conciliante avec moi-même, à arrêter de m’excuser, me justifier de juste être là.

 

Voilà où j’en suis aujourd’hui.

 

 

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Commentaires
J
Oh là là ! Quel difficile parcours <br /> <br /> Maintenant, j’aime beaucoup vos dernières phrases, vous y arriverez.<br /> <br /> Continuez à prendre soin de vous.
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I
Et bien je vois que l'année fut, bien rempli. Très contant de voir que ça va mieux. Il faut vraiment que l'on ce prenne un peut de temps sur Discord ou autre pour prendre des nouvelles (on ne le fait plus et c'est pas bien ;) )
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à la recherche du Petit Pois Perdu (entre autres!)
  • Petite(s) histoire(s) d'un couple de jardiniers bien décidé à récolter le fruit de leur amour : Un petit pois qui semble s'être perdu en chemin! J'ai nommé : Notre (futur) bébé! Ou "Quand Madame l'infertilité s'en mêle" Ou encore "OMPK? C'est quoi ça?
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